Modes de Régulation Multiples




Nous avons déjà examiné certaines combinaisons possibles de modes de régulation, soit :  

•  Régulation proportionnelle seulement,
•  Régulation proportionnelle et intégrale (régulation P + I),
•  Régulation proportionnelle et différentielle (régulation P + D). 


On pourrait aussi utiliser une combinaison des trois modes de régulation, soit régulation proportionnelle, intégrale et différentielle (régulation P + I + D).

On constate rapidement que la régulation proportionnelle, employée seule, n'est guère attrayante — une perturbation produit toujours un écart, alors  que la régulation devrait ramener le procédé à sa valeur de consigne établie. 

Le circuit de contrôle du niveau de la zone liquide dans un système CANDU est un endroit où la régulation proportionnelle peut être appliquée seule, car, dans un tel cas, ce n'est pas le niveau de liquide mais
bien le flux de neutrons qui est la variable régulée. On fait varier le niveau d'eau, mais l'écart n'est pas important, car on modifie ce niveau pour obtenir le flux de neutrons recherché.  


L’immense majorité (au moins 90 %) des systèmes de régulation sont du type proportionnel et intégral. (Normalement, nous espérons que la régulation ramène le système à la valeur de consigne établie.) On a invariablement recours à la régulation P + I pour réguler le débit des systèmes.  

En général, les régulateurs différentiels ne sont utilisés que dans les gros systèmes « paresseux » comportant de longs retards de régulation (comme celui illustré à la figure 18.). Les échangeurs de chaleur constituent de bons exemples généraux. Bien souvent, le processus d'échange thermique est lent, et le capteur de température est normalement installé dans un puits thermique, ce qui retarde encore plus la réponse du signal de régulation. Fréquemment, les thermorégulateurs des échangeurs de chaleur utilisent les trois modes de régulation (régulation P + I + D).